Le site de la numismatique française moderne 1789-2001
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Louis Stanislas Xavier né à Versailles le 17 novembre 1755 est le petit fils de Louis XV, frère de Louis XVI (qui devient roi en 1774) et du futur Charles X. Marié à Louise Marie Josephine de Savoie en 1771, il n'aura pas de descendant. Il est alors Comte de Provence. Ayant quité Paris le 20 juin 1791, en même temps que Louis XVI, il partira dans un premier temps pour la Belgique mais devra changer de résidence à plusieurs reprises devant les victoires de la Constitution, de la Convention et de Napoléon 1er avant de finir en Angleterre. Théoriquement roi depuis la mort de son neuveu Louis XVII ( le 8 juin 1795), il profite des défaites de l'Empereur pour faire son retour en France en mai 1814 avec l'aide des anglais et de Talleyrand. Il sera proclamé roi de France le 7 avril 1814 sous le nom de Louis XVIII. Il dû cependant annoncer clairement ses intentions libérales et accepter les clauses du Traité de Paris (le 4 juin). Ce traité repousse la France derrières ses frontières de 1792, effaçant les conquettes de l'Empire. Les excés de violence de sa garde et la mise en demi-solde de l'ex-armée Impériale vont favoriser le retour de Napoléon le 20 mars 1815. Louis XVIII est à nouveau contraint à l'exil du 20 mars au 7 juillet 1815 (voir "Les Cents Jours") et se réfugie en Angleterre. Après la bataille de Waterloo perdue le 18 juin 1815 par Napoléon 1er (qui sera envoyé à St-Hélène), Louis XVIII reprend le trône de France avec une politique plus modérée et la signature d'un nouveau Traité de Paris encore plus contraignant pour la France. La répression reste toutefois de mise et son règne sera ponctué de luttes parlementaires et de conspirations. Louis XVIII meurt aux Tuileries le 16 septembre 1824. Certaines valeurs seront toutefois frappées à son effigie jusqu'au 14 décembre 1825. Les frappes au types de Charles X n'ayant commencées que le 22 mai 1825 (mais au millésime 1824).
Avec la chute de l'Empire et le retour de Louis XVIII, on envisagea de revenir au système duodécimal mais, plus simple, le système décimal fut conservé. Nicolas Pierre Tiolier succèdera à Pierre-Joseph Tiolier le 11 septembre 1816 comme Graveur Général. Il conservera la tête de cheval comme marque et restera en place jusqu'au 31 décembre 1842. Comme sous l'Empire, les divisionnaires
de bronze ne semblent pas avoir été une priorité car
aucun effort ne sera fait pour la fabrication de la
petite monnaie (hormis quelques essais). Les pièces en bronze de Dupré
continues toujours à circuler. Les monnaies obsidionales du siège
de Strasbourg seront toutefois légalisées (car conformes
en taille et poids), mais pas celles du siège d'Anvers. Il existe cependant des monnaies de 10ct en billon fabriquées sous Louis XVIII mais seulement pour les colonies.
On notera que le revers est repris des 10ct en billon du Premier Empire! Je me demande pourquoi ce type n'a pas été utilisé pour la métropole alors que la petite monnaie de bronze (de Dupré!) était sans doute déjà très usée à cette époque... Vers 1870, le faussaire belge Brichaut fait frapper de présumé "rares essais" de Louis XVIII qu'il attribu à une fabrication officielle réalisée pendant les Cents Jours, alors que Louis XVIII est en exil en Belgique. Brichaut était alors directeur de la Monnaie de Bruxelles et abusait de sa fonction pour faire fabriquer des quantité de monnaies de pure invention qu'il vendait au prix fort à des collectionneurs et marchands. Ces pièces fantaisistes de 5fr au millésime 1815 avec une effigie de Louis XVIII laurée son dénoncées par une tranche faite avec une virole en trois parties qui n'est pas encore utilisée en 1815, et par la marque monétaire de Bruxelles abandonnée depuis 1794. Un exemplaire est en photo dans le Répertoire de la Numismatique Française Comtemporaine de J. de Mey et B. Poindessault (1976) dont je tire ces informations (retrouvées nulle part ailleurs). Avec l'aimable autorisation de Mr B. Poindessault, je publi dans le lien suivant les pages correspondantes de cet ouvrage maintenant difficile à trouver.
Les monnaies de Louis XVIII
Suite au concours 1814, Tiolier signe la première effigie de Louis XVIII (qui sera au buste habillé) sur une monnaie de 20fr en or avec la légende "DOMINE SALVUM FAC REGEM". On y retrouve les symboles de la fleur de lys et
du
coq. Les Cents Jours
C'est le 10 mai 1815 que le projet d'une
20fr frappée à Londres (R) est lancé. Les
20fr or Louis XVIII 1815R sont frappées du 7 juin au 6 novembre
1815. Dés le mois de juillet ces pièces
circulent en France et le 7 décembre ces 20fr au "R" ne sont
plus reçues en paiement dans les caisses publiques
car considérées comme fausses. C'est le graveur Anglais
Thomas Wyon (différent Lys) qui réalisa la copie du modèle de Tiolier. Elle
seront toutefois reçues dans certains Hôtels des
Monnaies pour deux mois à compter du 13 décembre 1815.
Passé ce délai elles seront uniquement échangées en
lingots et payées au prix de l'or contenu. Le "R"
pourrait avoir été utilisé pour "Rothchild"
qui finança la fabrication de ces pièces. Seconde restauration
La frappe des 20fr buste habillé reprend
au retour de Louis XVIII et sera poursuivie jusqu'au
début de 1816 mais au millésime 1815.
La frappe du type au buste nu qui débute en 1816 (Seconde Restauration) continuera jusqu'au 14 avril 1825 à Paris pour la 40fr et jusqu'au 21 juillet pour les 20fr, toujours au millésime 1824.
Les 20fr au buste nu sont en moyenne
plus difficiles à trouver en SUP que celles au buste
habillé.
La frappe des 5fr au buste habillé commence en 1814 un peu avant les frappes d'or et se poursuivra en 1815 après les Cents Jours. Ces pièces sont assez difficiles à trouver en parfait état de conservation car l'usure applatie rapidement les stries du costume sur l'épaule de Louis XVIII. Ci-dessous une étonnate 5fr Louis XVIII reprise en jeton de maison close!!!
Ce type au buste nu est spécifique à la Seconde Restauration. Les 2fr sont plus difficiles à trouver en bon état mais il est toujours possible de trouver un exemplaire superbe de chaque valeur au moins pour les frappes de Paris. En revanche, il est très difficile, et peut être même impossible, de réunir tous les ateliers.
On trouve des pièces de 5fr Louis XVIII contremarquée d'un aigle par des partisants de Napoléon III.
La 1819B existe en frappe médaille. La 5fr et la 2fr 1824D existent avec le D reversé. La 5fr 1822A existe sans la tête de
cheval deTiolier.
5fr : 17 février 2005 (!) 1/2fr, 1fr et 2fr : 1er janvier 1869 1/4fr : 31 décembre 1852 Ne pas confondre avec le "retrait" car, bien qu'il peuvent avoir lieu en même temps, le retrait se fait généralement avant.
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