Les essais et autres
monnaies
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Sommaire
:
Essais
de concours Pré-séries Essais de monnaie Essais hybrides Essais de frappe,
de flan, de procédé ou de virole ----- Epreuves Piéforts ----- Monnaies de prétendant Monnaies de visite
/ Ange de Paix Monnaies
satiriques Monnaies obsidionales ----- Dixain ----- Variétés Faute
de frappe ----- Les
timbres-monnaies et monnaies publicitaires ----- Monnaies
de la Sarre
  
Pour les monnaies de nécessité et les jetons, consultez le site www.jetons-monnaie.net.

La création d'une nouvelle pièce
ou d'une série complète peut faire l'objet
d'un concours ou différents graveurs proposent
un ou plusieurs modèles. Les graveurs sélectionnés doivent
respecter un cahier des charges qui correspond aux valeurs que l'autorité
veut mettre en avant (effigies pour les monnaies
royales ou impériales, symboles républicains
à partir de la révolution,...). Ce sont
les "essais de concours". Ils peuvent être
d'un alliage différent du type définitif. L'étain,
par exemple, était utilisé au XIXième pour la réalisation
des essais de pièces en or pour limiter les coûts (il
existe aussi des essais en carton!). Les essais
proposés sont présentés au public dans une salle de
l'Hôtel de la Monnaie. Le choix est ensuite fait
par un jury.
 Essai
en étain du concours de 20fr or par Farochon, 1848.
Les essais de concours ne comportent
pas obligatoirement le mot ESSAI et sont en majorité
signés par leur graveur. Ils sont souvent difficiles à trouver,
les plus courants étant ceux du concours de 1848 car
plus nombreux.
Les principaux concours depuis la
Révolution :
1791 : toutes valeurs
(empreinte de la République sous Louis XVI) An
XI : toutes valeurs (Bonaparte premier Consul) 1815
: toutes valeurs (Louis XVIII) 1824 : toutes
valeurs (Charles X) - Frappes en étain uniquement 1830
: toutes valeurs (Louis Philippe 1er) - Frappes en étain
uniquement 1848 :
modules de 10ct, 5fr et 20fr (qui serviront pour
toutes
les valeurs) 1913 : 25ct (qui servira aussi aux
5ct et 10ct) 1929 : 10fr (qui servira aussi aux 20fr)
et 100fr pour l'or (resté sans suite) 1933 :
5fr 1950 : 20fr (qui servira aussi pour les 10fr
et 50fr) et 100fr 1961 : 20ct (qui servira aussi
aux 5ct et 10ct) 1977 : 2fr
S'il n' y a pas de concours organisé
pour la création d'une nouvelle pièce, ce sont alors
les graveurs "officiels" qui font les propositions.


Avant que le type définitif ne
soit choisi, une pré-série est frappée en très petite
quantité pour permettre aux officiels de faire un dernier
choix. Les pré-séries ne portent pas la mention "ESSAI",
mais on peut les reconnaître par la date qui peut être
antérieure à la première année de frappe officielle (ex
: 2fr 1977), par une différence de tranche, ou
de listel (ex : 50fr Guiraud 1950 à listel large). Les
pré-séries sont généralement très proches du type définitif,
sauf pour les pré-séries de concours.
Pré-série sans
le mot "essai"
de 2fr 1977.
Concernant les pré-séries, je conseille
la lecture du BN n°30 p10 et 11 où l'on nous explique
que d'anciens coins sont parfois utilisés pour la réalisation
de pré-séries concernant une nouvelle monnaie.
En effet, les nouveaux coins n'étant réalisés qu'après
les choix de matière et dimension fait, il faut bien
proposer des essais aux commissions monétaires
pour qu'elles puissent visualiser l'aspect général
(taille et poids) de la future monnaie.


La fabrication d'une nouvelle monnaie
s'associe généralement à un changement
politique important ou à une période d'instabilité
(politique ou financière) et passe par plusieurs
étapes dont la réalisation d'essais.
Lorsqu'un nouveau type monétaire a
été adopté, quelques exemplaires (jusqu'à 5000
pour les derniers francs) sont frappés avec des coins
fraîchement gravés afin de les présenter aux officiels.
Ces essais ne sont pas mis en circulation.
 Boite
des trois essais de Guiraud du concours de 1950.
Au XIXième siècle, on trouve généralement
un "E" qui remplace la lettre d'atelier.
Au XXième siècle, le mot ESSAI est inscrit
en toutes lettres et peut se trouver à divers emplacements,
horizontalement ou verticalement, en creux ou en relief.

Habituellement, l'essai sert de référence
pour la frappe courante des monnaies, mais on peut trouver
des essais qui ne sont pas au type adopté (ou ne sont
pas adoptés du tout) car des modifications
ont pu être demandées au dernier moment, entraînant
la fabrication de nouveaux essais pour présentation.
 Essai
de 2ct Epi non suivi de frappe courante.
On trouve aussi des essais réalisés
avec un alliage non retenu par la suite (ex : essai
de 2fr Semeuse 1920 en bronze d'aluminium).
Bien que généralement datés au moment
de leurs frappes, il existe des essais non datés ou
avec une date partielle. Cela indique que
la date est rajoutée au dernier moment sur les coins.
On sait que c'est le cas pour les deux derniers chiffres
au moins, c'est pour cette raison que l'on trouve des
décalages dans la position des chiffres et lettres d'atelier d'une
pièce à l'autre.
Enfin, il existe des essais "uniface" ou seulement l'avers
ou le revers sont frappés.
La collection des essais demande beaucoup
de patience car ils sont difficiles à trouver, hormis
la majorité de ceux de la Cinquième République frappés
à plus de mille exemplaires. De plus, les prix
peuvent atteindre des sommets (voir Monnaies VI Collection
Kolsky).
Concernant les essais aux millésimes
intermédiaires (ex : 1fr Morlon alu 1945) je n'en connaîs
pas l'intérêt et toute information sera la bienvenue.


Ces essais sont des monnaies associant
un avers et un revers de différents graveurs ou même
deux revers ou avers identiques. En effet, il arrive que l'avers et le revers d'un type adopté ne
soient pas du même graveur (ex : 5, 10 et 20 centimes
Lagriffoul et Dieudonné, 1962 à 2001).


Essais de frappe,
de flan, de procédé, d'alliage ou de virole
|
Ces essais sont réalisés
lorsque de nouvelles techniques et formes sont
envisagées, ou pour faire des réglages de machine. Ces
essais sont généralement identifiés en toutes lettres
dans les champs avec les mentions "ESSAI DE FRAPPE",
"ESSAI DE VIROLE" ou autre (sauf pour les
essais de flan qui sont vierges).
 AU
ROI / Thonnelier auteur de la presse monétaire 1833.
(Module de la 5fr)


Les frappes d'épreuve sont réalisées
à forte pression afin de permettre l'évaluation des
coins et de la gravure dans leurs moindres détails.
Les épreuves sont souvent unifaces ou simplement
avec une inscription sur l'autre face. Différents alliages
peuvent être utilisés. Ces épreuves servaient pour la
proposition d'un nouveau type monétaire et étaient souvent
utilisées pour les effigies royales ou impériales. Il
s'agissait d'une des premières étapes dans la
fabrication d'une monnaie mais on ne peut pas les considérer
comme des essais.


Monnaie de poids fort donc d'épaisseur plus
importante, généralement double. Ils ne portent pas de
mentions particulières, sauf parfois le mot ESSAI. Ils
étaient sans doute utilisés pour
les monnaies de présentation qui pouvaient
alors être plus fortement frappées. Le piéfort est une spécificité
française.
Des piéforts "pour collectionneurs"
ont été réalisés par la Monnaie de Paris pour quelques-uns de nos derniers francs. Les plus courants sont
les piéforts des 100fr Panthéon et Commémoratives que
l'on trouve encore pour une vingtaine d'euros.
Les piéforts peuvent être de différents
alliages (bronze, argent, or,...).
Vu les résultats de Monnaie XXV il semble
que les piéfort de la Cinquième République aient du
mal à trouver preneur...


Ces pseudo-monnaies ont été réalisées
par (ou pour) des prétendants au trône de France, ou par les
possibles successeurs à la tête du Pays, généralement
pour des raisons de propagande.
Elles ont aussi pu
être frappées à titre posthume et sont alors des monnaies
de souvenir.
La majorité
des monnaies de prétendant sont des essais. Certaines, émises à l'effigie d'Henri
V (29 septembre 1820 - ? 1883), ont clandestinement été mises en circulation
sur le territoire à partir de 1831 (évidemment sans cours légal), la 1fr de 1931 étant même plutôt
commune de nos jours.
Les essais de Napoleon II, Louis
XVII et Napoleon
IV sont nettement plus rares.
Utilisez le bouton "Historique
et description" pour plus de détails sur chacune
de ces monnaies.
Ces monnaies sont à
mon avis d'un grand intérêt numismatique et historique et ne doivent
pas être délaissées, tout comme les frappes de souvenir
aux modules de 5fr pour Gambetta (1870), Thiers (1872)
ou Mac Mahon* (1874, voir la note
au dessous de l'exemplaire de Monnaie XXIV).
* Je suis surpris de noté que l'exemplaire
en vente dans Monnaies XXIV est dit "tranche lisse"
alors que E. Dewamin dans son ouvrage "Cent
ans de numismatique française" (p.46) prétend
que la tranche des 5fr Mac Mahon est inscrite en relief
: DIEU / PUNIT LA / FRANCE. Toujours est-il
que l'exemplaire de la vente Palombo n°2 en or est à
tranche lisse.
--> Merci à Eric Viller qui me
confirme que les 5fr Mac Mahon existent avec différentes tranches : soit lisse,
soit avec la légende DIEU PUNIT LA FRANCE, soit avec la légende DIEU PROTEGE LA
PRUSSE. Il possède un exemplaire avec la légende "DIEU PUNIT LA FRANCE" qui
est la tranche la plus commune aprés la tranche lisse. La tranche "DIEU PROTEGE LA
PRUSSE" est la plus rare ..... Ces monnaies sont toutes des monnaies de "fantaisies" et frappées à priori
chez Wurden (Belgique).
--> Dans le mail suivant il poursuit
: "à mon sens toutes les monnaies de Napoléon II et certaines frappes d'Henri V (les petits modules de 5 et 10ct, surtout ceux avec la "barbe" anachronique avec
l'âge du prétendant et l'année de frappe ...., ainsi que les quart et demi francs
de 1833) ont été frappées chez Wurden. Il existe d'ailleur une frappe qui
combine 2 avers : ceux de napoléon II et Henri V et qui prouve la provenance
commune pour le quart de franc, tout comme la 5fr de Trebuchet pour l'exile
de Louis XVIIII à Gand ainsi que les 5fr Mac Mahon, Gambetta et Thier. En
revanche les 5fr argent de 1831 et 1832 d'Henri V ainsi que les 1fr sont
certainement des frappes réalisées à l'instigation de la mère d'Henri V. Il
existe également une frappe d'un module de 5fr représentant le Duc Philippe
d'Auvergne et copiée sur le type de Louis XVIII dont la provenance
"Wurdénienne" et quasi certaine."
Avec l'aimable
autorisation
de Mr B. Poindessault, je publi dans les liens suivants les pages
correspondant aux monnaies de prétendant
du "Répertoire de la Numismatique Française Comtemporaine"
qu'il a écrit avec J. De Mey en 1976.
Pages :
422/423 :
Léon Gambetta
424/425 : Adolphe
Thiers
426/427 -
428 : Mac Mahon
 Vente
Palombo n°2.
429
- 430 :
Ernest Boulanger
  
Il ne faut pas confondre les monnaies
de prétendant avec les monnaies de fantaisie fabriquées
pour commémorer un évènement, ou le plus souvent pour
tromper un collectionneur en lui vendant pour authentique
une monnaie qui ne l'est pas.
Monnaies de fantaisie à l'effigie
de Louis XVIII :
Pages 407 et 408
/ 409
E. Dewamin, dans son ouvrage "Cent
ans de numismatique française" explique qu'un
graveur particulier peut très bien confectionner un
coin à l'effigie de tel ou tel souverain, parfois dans
le but de le faire admettre par la commission monétaire;
comme d'autres fois par pure satisfaction personnelle.
Alors il porte ses coins à l'Hôtel des Monnaies et fait
frapper à ses frais une quantité plus ou moins importante
d'essais ou d'épreuves qui deviennent des essais
de fantaisie. Ces essais peuvent être satiriques.


Les monnaies de visite ne sont
pas réellement des monnaies mais plutôt des médailles
émises pour commémorer la visite d'autorités importantes
dans un lieu symbolique comme la Monnaie. Elles sont parfois au module
d'un type monétaire circulant
et sont essentiellement en bronze (les plus courantes
sont celles émisent sous le règne de Napoléon III).
 N°1646 de
Monnaies XXVIII.
A la fin du Premier Empire et plus
précisement sous le Gouvernement Provisoire d'avril
1814 furent émisent de rares monnaies de visite. Elles
sont majoritairement en bronze (celles en argent étant
encore plus rares). Elles furent fabriquées et distribuées
lors des visites d'Alexandre Ier de Russie, de
Frédéric-Guillaume de Prusse et de l'Empereur d'Autriche
à la Monnaie de Paris en 1814. Ces monnaies sont plus
connues sous le nom "d'Ange de Paix". Elle
seront toutes les trois gravées par Tiolier avec un
revers commun faute de temps...
 N°1647
de Monnaies XXVIII.
Concernant l'historique des ces "Ange
de Paix", je conseille vivement la lecture
du Bulletin Numismatique n°16 p14 disponible sur le
site de Cgb.
Un article paru dans le BN n°36 donne
la traduction de la légende "GALLIA REDDITA
EUROPAE" qui signifie : la Gaule rendue à
l'Europe.


Les monnaies satiriques sont réalisées
par des opposants aux autorités en place. Elles sont
plutôt communes concernant le règne de Napoleon III.
Ce sont soit des monnaies officielles transformées manuellement
par ajout ou suppression de détails ou frappe
d'une contremarque, soit des frappes artisanales avec
un motif contestataire souvent ironique (ex : une chouette
remplaçant l'aigle sur le revers ou un casque à pointe
rajouté sur la tête de Napoleon III). Les graveurs des
frappes artisanales ne sont pas connus mais une partie
de ces pièces ont été réalisées en Belgique, à Bruxelles.
Auguste Brichaut étant le contrôleur de la
Monnaie à cette époque, il a pu jouer un rôle dans
la réalisation et la diffusion de ces pièces.
  Contremarque
: "EMPIRE THEATRE / IMMENSE SUCCESS.
La majorité des pièces regravées sont
en bronze (5 et 10 centimes), des pièces en argent existent
aussi mais sont plus rares :
 2fr
1856BB satirique (date regravée).

On trouve aussi des découpages surprenants
:
 Découpage
d'une 10ct Napoléon III qui réalise 450€ sur E-bay fin
2007!

 Pseudo
monnaie satirique.
Ces monnaies satiriques sont généralement
d'époque et conservent de ce fait un intérêt historique
certain, au même titre que les monnaies de prétendant.
Toutefois, il n'est pas certain que toutes celles
que l'on voit (sur E-bay entre-autre) soient authentiques
car avec un peu de patience, il n'est pas très compliquer
de refaire les gravures...

Remarque : les contres-marques peuvent
aussi avoir un caractère officiel, c'est le cas sous
la Révolution par exemple, avec les 2 décimes
modifiés en UN décime. Il ne faut donc pas les confondre.
Il existe aussi des contres marques
publicitaires que l'on retrouve par exemple sur les
10ct Napoléon III avec "PEARS' SOAP."
issue d'une grande fabrique de savon anglaise. Par précaution,
ces estampilles publicitaires étaient réalisées sur
des monnaies étrangères...
 Exemple
de contre marque française sur une monnaie étrangère.
Il est bien sur interdit de réaliser
ces modifications sur les monnaies et le fait de le
faire sur une monnaie étrangère permettait d'échapper
aux poursuites! Il ne faut pas les confondre avec des
monnaies satirique.


Les monnaies obsidionales sont des monnaies
émises durant le siège d'une ville afin de pallier
au manque de numéraire. Pour un historique
et un descriptif de ces monnaies, utilisez le bouton
"Monnaies de siège" en tête de page.



Le dixain est un projet de monnaie généralement
en cuivre qui fut présenté par Alexis Marie de Rochon, membre
de l'Institut, et qui ne fut jamais adopté. Il existe des dixains de Rochon en
étain, en métal de cloche, en cuivre (jaune ou rouge) ou en fer et de divers modules. D'après Hennin ces dixains furent frappés à Lyon.
Lien
vers la planche 6 du Dewamin concernant les Dixain.
"En 1791, l’abbé Rochon, alors conservateur au
cabinet de physique du roi, avait proposé de couler directement le métal de
cloche pour obtenir des monnaies moulées. Les essais furent décevants et le
projet non retenu. Pour la frappe de ce métal de cloche, l’abbé Rochon
préconisait lui aussi l’adjonction de cuivre."
Monnaies de confiance
1791 - 1792.
On
retrouve aujourd’hui de nombreux exemplaires de ces essais sous la dénomination
« Dixain de Rochon ». Il en existe de différente nature et module.
Certains de ces essais sont de grande qualité. Il furent visiblement réalisés
en grande quantité.
Comme
on peut le voir ci-dessous, il existes quelques Dixain surfrappés sur des deux sols au
faisceau de Louis XVI !
 Enigmatique
Dixain surfrappé sur une 2 sols au Faisceau de Louis
XVI. Signalé par un lecteur.
Des essais on sans doute été réalisés par
l'abbé Rochon pour tenter de reformer
les monnaies à l'effigie de Louis XVI. Habituellement, les dixains sont frappés
avec une virole lisse mais dans le cas de ces surfrappes, le diamètre du flan ne
devait pas correspondre à la virole. Il se peut aussi qu'il s'agisse d'essais
de coins sur des flans pris "au hasard", mais le doute reste permis. 

Une variété est une monnaie de
frappe courante ayant une différence non intentionnelle
présente dans le coin. Cela peut être une signature
absente (ex : 1fr De Gaule 1988 sans différent), un
poids hors norme du flan, etc... A ne pas confondre avec
un coin bouché (fréquent sur les "Chambres de Commerce)
ou une variante qui correspond à une différence intentionnelle
dans la gravure du coin (ex : 5fr Louis Philippe 1830
avec et sans le 1).
 1fr
De Gaulle 1988 avec et sans différents.
Les frappes médailles ou décalées sont plutôts
des monnaies fautées (voir partie suivante) car elles proviennent d'un défaut d'alignement des coins.
On peut aussi trouver des erreurs d'inscriptions sur
la tranche dues à une mauvaise position des viroles (ex
: sur les 5fr Louis Philippe on peut avoir "DIEU /
LA FRANCE / PROTEGE" au lieu de "DIEU / PROTEGE
/
LA FRANCE").


Fautes
de frappe ou autres
|
Ce sont des défauts non intentionnels
de fabrication
qui sont le résultat d'une erreur de manipulation
du monnayeur ou d'un problème de machine. Les pièces
portant de tels défauts sont communément
appelées "les fautées". On peut
trouver des défauts de toutes sortes tels que Lindaueur
sans trou ou à trou décalé, des frappes mal centrées, des
pièces hybrides avec
erreur de coins avers-revers, des erreur de métal, erreur ou défaut de
flan, frappe incuse (en creux lorsqu'une pièce est restée
coincée dans la machine et en frappe une autre), des
erreurs d'inscription de la tranche, etc... L'ouvrage
de Mr Chort (éditions Gadoury 2009) est incontournable
pour celui qui s'intéresse à ces monnaies particulières.
10ct
Lindauer non perforée.
Ces fautées sont assez recherchées et
les prix ont tendance à augmenter ces dernières années,
surtout pour les défauts flagrant comme les Lindauer
non perforées.
Remarques :
Certaines semeuses en
nickel (5fr et 1fr essentiellement) présentent une marque
circulaire proche du listel et il est important de savoir
que cette marque se produit sur la dernière pièce
d'un rouleau fait à la machine lorsque celle-ci est
équipée d'un système "agréssif" qui rabat
le papier du rouleau.
Attention aussi aux "fantômes"
présent parfois sur les monnaies (généralement
avant 1960) qui peuvent faire penser à une refrappe
et qui sont en fait dùs à un coin "choqué".
Il s'agit de la marque en creux de l'autre face qui
peut s'imprimer sur la première lorsqu'une frappe se fait
sans flan dans la machine. Voir page 3 du BN n°3
disponible sur www.cgb.fr.
 Double
frappe décentré sur un décime.


Un brevet (FYP pour "Fallait Y
Penser") fut déposé le 19 mars 1920
concernant la fabrication d'une pseudo-monnaie qui
servait en plus comme support publicitaire. Un timbre-poste neuf était alors inséré entre un disque d'aluminium
et un autre transparent, la valeur étant définie par
le timbre.

La fabrication dura environ trois ans
mais ces monnaies de substitution ne furent bien
sur jamais
reconnues par l'administration.
  
En 1986, une agence publicitaire
eu une autre idée, celle de créer des autocollants publicitaires à
coller sur les pièces de monnaie mais il furent rapidement
interdits. Je n'en connait que sur les 10fr Mathieu.

 Un
autre exemple avec cette pizzeria de Montpellier.
Vous
trouverez dans ce lien un mail intéressant concernant
les monnaies publicitaires...


J'ai choisi de parler sur ce site des
monnaies de la Sarre car elles sont tout de même
liées à l'histoire de France mais je n'ai pas réalisé
de partie spécifique à ces monnaies.

La Sarre fait actuellement partie
de l'Allemagne mais ce petit "Etat" à été
Français à plusieurs reprises. La première fois en 1794
lorsque la Convention envahit les territoires Allemands
situés à l'ouest du Rhin dont la Sarre. Elle sera
même un département Français en 1802, avant d'être perdue
par le second traité de 1815. La Sarre sera, par
ailleurs le théâtre du premier combat de la guerre contre
les Prusses le 2 août 1870. En 1919, Clémenceau parvient
à récupérer la Sarre et l'exploitation pour 15 ans de
ses riches mines de charbon en réparation des ravages
infligés par les Allemands aux houillères du Nord et
du Pas-de-Calais. Le 13 janvier 1935, les Sarrois se
prononcent par référendum pour leur rattachement au
Reich mais la Sarre revient à la France après la
seconde guerre car elle fait partie de la
zone qui lui est accordée le 7 août 1945.
Le Franc y est introduit comme seule devise en 1947,
bien que le rattachement officiel n'eut lieu que le
1er janvier 1957.
En 1954, suite à une décision gouvernementale,
sont émises des pièces en Franken (sans doute en rapport
avec Frankenthal, ville du nord-est de la Sarre), mais aux modules des
10fr, 20fr et 50fr "Guiraud" puis 100fr "Cochet"
(alliages et poids identiques).

La gravure est confiée à P.Turin,
mais c'est "l'aile" du Graveur Général Bazor
qui figure sur les pièces. L'avers est identique sur
les 10, 20 et 50 franken, seule la 100 franken est différente.
La fabrication des 10, 20
et 50 franken débute en octobre 1954 et celle des 100
franken en été 1955.
Il existe 50 essais en or pour
chaque valeur plus quelques essais en cupro-nickel pour
la 100 franken.
La Sarre est rattachée à la RFA suite
au référendum du 23 octobre 1955 ce qui stoppa
la mise en circulation des pièces en franken (la
Monnaie dût d'ailleurs racheter à perte les pièces non
émises). Lors de l'échange général de juillet 1959,
le retour aux caisses fut peu important, ce qui explique
que la série complète soit aujourd'hui assez facile
à réunir (sauf en état SPL ou FDC!).
Voir les éditions Victor Gadoury pour
une cotation de ces monnaies. Se référer au Numismatique&Change
n°355 de décembre 2004 pour un article plus complet.

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